Fonds Gaillard

Le fonds a été récupéré par Emmaüs lors d’une collecte. Aucune information sur l’historique de conservation n’est disponible car le dépôt Emmaüs n’a pas les moyens de préciser la provenance des documents et l’identité des producteurs et de leurs ayants-droits.

La biographie ci-dessous a été construite à partir des documents du fonds complétés d’éléments généalogiques (année de décès de Marcel Gaillard mentionnée par Généanet, la fiabilité n’est donc pas assurée). Les producteurs sont Maurice Gaillard et sa mère Marie Gaillard née Mathis.

Veuve depuis 1928, Marie Gaillard a deux enfants : Maurice né en 1923 et une fille dont le prénom demeure inconnu. Lors de la naissance de Maurice, la famille vit à Nancy avant de s’installer à Dombasle-sur-Meurthe. Si la profession de feu Marcel Gaillard est inconnue, Marie Gaillard est sage-femme.

Le jeune Maurice obtient le certificat d’études primaires de premier ordre en 1936. En 1939, à 16 ans, il passe à Nancy le certificat d’aptitude professionnelle de la profession d’ajusteur.

Engagé volontaire en août 1942, il rejoint les Forces françaises libres. En octobre, il embarque à Marseille pour Oran. Au sein de l’armée d’Afrique, il est notamment cantonné en Algérie et accède au grade de brigadier-chef au sein du 5^e RCA (régiment de chasseurs d’Afrique). Le 17 août 1944, il participe au débarquement allié de Provence. À la fin de la même année, une blessure (fracture de Dupuytren) entraîne sa réforme temporaire. La convalescence dure jusqu’à la fin de l’engagement du jeune homme, en août 1945.

De retour à la vie civile, Maurice Gaillard retourne vivre à Dombasle-sur-Meurthe auprès de sa mère et de sa sœur. C’est à ce moment-là qu’il tombe amoureux d’une jeune femme prénommée Bernadette qu’il projette d’épouser. Le fonds ne permet pas de connaître le dénouement de cette relation. En 1947, Maurice, ajusteur, continue d’habiter avec sa mère.

En dépit de l’absence d’historique de conservation et de sa taille restreinte, le fonds Gaillard illustre certains pans de la vie ordinaire.

D’août à septembre 1945, la correspondance entre Maurice et Bernadette met en lumière les préoccupations des jeunes filles amoureuses. Vivant à Beaune, Bernadette est institutrice. La correspondance commence par une rupture provoquée par les craintes de la jeune fille au sujet de la situation professionnelle de Maurice. Après une réconciliation qui n’apparaît pas dans les lettres conservées, Bernardette raconte ses journées avec ses amies, ses occupations (couture, vendange), les élections, etc. On suit aussi les affres de la relation amoureuse : la tristesse du manque, la joie du mariage à venir, parfois la jalousie. La cote 5 MA 6 dévoile l’intervention des mères dans la liaison des jeunes gens.

Le document coté 5 MA 4 est particulièrement intéressant car il révèle les instructions données aux sages-femmes en cas de suspicion d’avortement.

Aucun tri ni élimination n’a été effectué.

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